Marcher quand on a du temps : une autre façon d’être pèlerin
À 67 ans, je marche encore, mais plus comme à 30. Je ne suis pas le seul. Depuis que je m’occupe de l’accueil des pèlerins ici, j’ai vu se dessiner un autre visage du chemin. Celui des seniors. Des retraités, souvent actifs, parfois fatigués, toujours curieux. Des personnes qui ont enfin du temps, mais parfois moins de certitudes. Qui savent que leurs jambes peuvent faire, mais pas tout. Qui veulent partir, mais pas seuls. Et qui se demandent : est-ce encore pour moi ?
La réponse, toujours, est oui. Marcher à 60, 70, 80 ans, c’est possible. À condition de se préparer différemment, d’écouter son corps, et d’accepter que le but n’est pas la distance, mais la justesse. Ce blog est né pour cela : offrir des repères aux personnes âgées qui souhaitent vivre le chemin de Compostelle à leur manière.
Quand on vit dans une résidence sénior en Gironde, on a parfois des envies d’évasion, sans vraiment savoir par où commencer. Ce que j’essaie ici, c’est de montrer que le chemin commence souvent à sa porte, pas à l’autre bout de la France. Il n’est pas besoin de partir pour deux mois. Une semaine, quatre jours, ou même une seule journée peuvent suffire à ressentir ce que la marche a de transformant.
Et si vous habitez la région, Gradignan est une porte parfaite : accessible, bien desservie, entourée d’infrastructures, d’accueils simples, de nature déjà. De quoi commencer dans des conditions douces, rassurantes, et pleines de sens.